Bassin de Champagney, rigole et canal de Haute- Saône – Novembre 2018

Par une journée bien froide, nous étions dix à affronter la bise pour découvrir l’histoire du canal de Montbéliard à la Haute-Saône.

Lancés peu après la guerre de 1870, les travaux ont subi de nombreux contre-temps, techniques et politiques. La partie est du canal, de Ronchamp à Allenjoie, n’a été mise en service qu’en 1926 … quand son utilité n’était plus si évidente. Quant à la partie ouest de Ronchamp à Conflandey, elle resta à l’état de projet.

Nous partons le matin du port de Frahier, point haut du canal, en direction de Châlonvillars. Quelques détonations nous rappellent que la chasse est ouverte. Prudence donc.

En partie le long du canal, en partie dans le village de Frahier, nous arrivons à l’entrée du tunnel de la Forêt, dérangeant au passage un sanglier qui a compris, lui aussi, que la chasse est ouverte. Nous découvrons au passage les chambres de minage, installées à la demande des autorités militaires.

Nous grimpons sur la crête pour franchir le tunnel, profitons de la vue embrumée sur les Vosges, le Jura et la butte d’Etobon. Nous redescendons à travers champs – gilets jaunes bien visibles pour éviter la confusion avec un sanglier – et traversons une zone d’étangs pour rejoindre le canal.

Au passage, sur la petite route d’Evette, nous provoquons avec nos gilets jaunes une réaction passagère mais bien visible chez quelques conducteurs angoissés …

Retour au port de Frahier, sous un soleil glacial, pour profiter d’un pique-nique bien mérité.

Après le repas, nous repartons en direction du bassin de Champagney, le long de la rigole d’alimentation. M. Marchal des VNF nous y attend pour nous accompagner sur la digue et présenter l’ouvrage. Après une période d’entretien, le niveau du bassin est en ce moment au plus bas, et attend la pluie pour se remplir à nouveau.

Nous découvrons la structure du barrage, ses faiblesses, les travaux de maintenance, les différents types de vannes, et les protocoles et outils de surveillance. Le niveau particulièrement bas du bassin nous permet même de distinguer le tracé de l’ancienne voie ferrée qui, de Ronchamp au chantier, permettait de transporter les matériaux.

Nous revenons par la rigole jusqu’au port de Frahier.

Le patrimoine et l’histoire du canal ont été pour beaucoup une découverte. Nous avions nous-même découvert cette histoire passionnante lors de la préparation de la balade en s’appuyant sur le livre « Le bassin de Champagney & le canal de Saône » par Pierre Klinger. 

Martine et René Michaux

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