Paysage, culture et bâtiments religieux à Besançon – Décembre 2018

Dans la grisaille matinale, le cœur gai, douze pèlerins partent à la rencontre du Vésontio de Jean. Du parking de la Rodia à la friche industrielle de la Rhodia, il n’y a qu’un pas pour franchir le Doubs. Nous découvrons l’entrée du tunnel ferroviaire de la ligne du tacot de Besançon Amathay-Vésigneux. Ce tunnel long de 464 m débouche à Tarragnoz pour monter sur Beure, Larnod. Une future destination touristique sera peut être envisagée, par exemple un accès par ascenseur à la citadelle.
Nous empruntons le tunnel fluvial «canal du Rhône au Rhin» pour nous retrouver au pied de la citadelle de Vauban et des nombreux « escaliers » à gravir. La montée fut agrémentée par une incursion dans un abri sous roche, destiné aux soldats demi solde de Napoléon.
Nous voilà arrivés devant le fronton du chef d’œuvre de Vauban, inscrit au patrimoine de l’Unesco. La vue panoramique sur la ville nous récompense de nos efforts mais il faut redescendre par des « escaliers » pour mieux voir que nous sommes dans une boucle du Doubs.
Nous arrivons à la porte Rivotte, une des deux dernières portes de la ville.
La maison Maréchal que nous découvrons est un joyau de la Renaissance.
Nous retrouvons Françoise et Nicole en chemin pour arriver à l’horloge astronomique où la conférencière passionnée nous attend. Un chef d’œuvre conçu par Monsieur Verité de Beauvais dont la construction sur place a mis 4 ans pour un fonctionnement optimal. Que de cadrans ! D’aiguilles ! D’automates ! pour ravir nos yeux, nos oreilles grâce à des réglages précis. Cette mécanique doit être remontée chaque jour pour perpétuer le temps…

Jean bat le rappel, car l’astronomique va faire place au gastronomique.

Après avoir emprunté encore une volée d’escaliers et un «traje», nous voilà dans le foyer du jour de Claudine, où elle nous attend avec une table riche en amuse-bouche colorés. Nous sommes tous ravis d’être au chaud et nous avons faim.

La pause digestive est de courte durée. Heureusement, la mirabelle nous donne le courage de repartir affronter les frimas ! Un rendez-vous est à honorer avec monsieur Daniel Weber de l’association Culturelle Patrimoine de Sainte Madeleine.En chemin, nous passons devant un endroit célèbre : le lieu de naissance de Françoise, avec l’enseigne de la boucherie Chevaline familiale bien connue des bisontins.
Visite commentée de l’église de la Madeleine avec un passionné qui nous emmène à la rencontre des Bousbots.
Le quartier de Battant, comme partout à Besançon, était couvert de vignes. La confrérie des vignerons, de saint Vernier, ou saint Verner fut créée. Ce saint ne fut guère en odeur de sainteté avec l’église car considéré comme buveur, toutefois ses reliques furent amenées en 1548 à l’église halle de la Madeleine pour sa canonisation.
Notre guide est rejoint par Anne-Marie pour nous faire découvrir la richesse des habits liturgiques rangés dans un chapier. Le devant d’autel du 18ème siècle, brodé en perles et paille, nous ébahit !
Les habits bénis sont dans des meubles. Les tissus sont exceptionnels, tissés de fils d’or ou brochés ou gaufrés ce qui faits que certains vêtements liturgiques sont classés aux monuments historiques.
Notre intérêt pour les objets religieux redouble lorsque l’on découvre la collection de l’étage.
Le musée dédié à la grande guerre, notamment aux aumôniers militaires, nous laisse sans voix car ils disposaient de valises chapelle pour célébrer la messe au plus près des combattants.
Monsieur Weber nous parle de la vierge noire d’Einsiedeln, nous attendons avec impatience la future exposition pour mieux connaître ce pèlerinage cher aux Franc-comtois.

De retour dans les rues du quartier Battant pour découvrir les cours intérieures, notamment celle de l’Hôtel de Champagney. Puis descente vers le Doubs, découverte de la maison natale du théoricien socialiste Proudhon. La source de la Mouillière porte bien son nom, c’est un exutoire du bassin versant de Thise-Chailluz. Retour par les quais pour admirer encore la majesté des fortifications de la citadelle.
Contents et fourbus nous nous séparons en comprenant que Besançon reste encore à découvrir.

Merci Jean pour ce petit tour culturel et historique.
Merci Claudine pour notre halte de midi bien confortable.

Danielle Brun-Vaunier
Photos Nicole et Daniel Blivet
, Danielle Brun-Vaunier, René Michaux,

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