A la découverte de Rougemont (25) et de ses environs – Août 2018

Ce dimanche 19, voilà une concentration de randonneurs qui se met en route. Les passants sont interloqués de voir autant de monde de si bonne heure, nous sommes 19, accompagnés de la petite chienne Boubou.

Départ de « la Place » qui en fait est le soubassement de l’église envisagée au 17ème siècle et laissée en l’état faute de finances.
La famille de Rougemont connue depuis le 11ème siècle a donné des seigneurs, des archevêques. Leur influence leur conférait une place de choix, dans l’église de Besançon, ils étaient les premiers derrière le Comte de Bourgogne et les Montfaucon.

L’architecture locale est faite de pierres blondes pour l’ hôtel de ville et les anciennes halles au grain, et le lavoir sous forme d’impluvium romain.
Je mêle mes souvenirs de mes années collège car c’est là qu’était la cour de récréation avec tous ses souvenirs.
Passage par le chemin des fossés qui est en fait la troisième ceinture de ce bourg fortifié, actuellement petite cité comtoise de caractère.

Le groupe atteint la Chapelle St Hilaire, lieu d’un ancien temple païen. A proximité, des fouilles ont permis de confirmer l’existence de l’ancien village de Nahon.
Là, nous empruntons le circuit N°7 balisé par le Club d’Orientation et Randonnée pour rallier la forge Montagney où nous attend Annie.
Avant d’entrer dans le bâtiment dédié au haut fourneau, nous découvrons qu’au 17ème siècle, la Franche-Comté se place derrière la Lorraine pour la production de la fonte. Louis XIV a envoyé un émissaire pour que la production de boulets de canons soit assurée par cette forge. Plus de 14 000 boulets de différents calibres ont été livrés et ont assurés la réputation de la forge de Montagney.

Les explications relatives au fonctionnement du haut fourneau captent toute l’attention du groupe. Je dois préciser qu’Annie est passionnée par l’histoire de la Forge qui fait partie de son paysage depuis toujours.
Le remplissage du gueulard de charbon de bois et minerai de fer en égales proportions pour obtenir de la fonte a suscité des questions.
Ce haut fourneau fonctionnait 24h sur 24 et produisait 5 tonnes de fonte par jour.

Cette forge et son haut fourneau peuvent être présentés au public grâce à l’investissement de l’association des amis de la forge qui a œuvré à leur remise en état, à leur conservation. La communauté de communes a été le maître d’ouvrage pour la protection du patrimoine « industriel » local.
Je crois entendre que midi est là et la faim a sonné ! Il est temps de trouver un coin à l’ombre pour savourer nos casse-croûtes et les gâteaux confectionnés par Catherine, Nicole..Pause au bout du pont sur l’Ognon, qui nous mène à Montagney.

L’ombre du bois Lassus nous accompagne, il fait très chaud et Boubou nous signale qu’elle a soif !

En plein soleil, la montée vers la colline de la citadelle de Rougemont a raison de nos forces. Monsieur Merme, notre guide, entend le groupe et arrive en même temps que nous devant la maison d’autrefois, ancienne maison vigneronne. Elle retrace le passé vigneron de Rougemont, présente la vie et le travail des petits paysans-vignerons de la fin du XIXème siècle. Dans les différentes pièces, il y a des outils, des meubles anciens, du linge, une culotte fendue fait fantasmer..
René s’imagine à table chez Isidore, notre sympathique hébergeur de Villers-sur-Saulnot.
Paul découvre un sabot bricolé pour aller cueillir les brimbelles.
La vigne de Champotey produit encore un vin de qualité, et un mousseux depuis 2017. La vinification est faite dans les caves de la citadelle par les jeunes vignerons de Rougemont. La tradition perdure
Retour par la rue de la petite côte pour aller voir une des portes du bourg, la porte du Moulin.
Retour sur la place et pas de possibilité de nous désaltérer, les cafés sont fermés.

Petite Balade de vacances qui, je l’espère, aura donné envie de revenir dans ce coin de campagne riant sous le soleil.

Danielle Brun-Vaunier
Photos Paul Courtoisier, René Michaux

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