Dans le Sundgau, avec nos amis alsaciens – mars 2022

Balade entre Francs-Comtois et Alsaciens

Bien que ne faisant pas partie de la même Région administrative, les liens sont forts entre nos deux Associations et nombreuses sont les manifestations qui le prouvent !

En voilà une nouvelle, la belle marche sur les frontières entre l’Alsace et le Territoire de Belfort : 28 marcheurs avec plus de francs Comtois que d’Alsaciens se sont donnés rendez vous sur le Mont de Gildwiller.

La pluie du matin a cessé au moment de notre rencontre, pour faire place tout d’abord à un soleil timide, puis de plus en plus chaud au cours de la journée, premier jour du Printemps 2022 !

Évelyne entonne le chant « Ultreia »  que nous reprenons en chœur et qui marque le départ de notre journée commune.

Nous nous mettons en route, en suivant nos guides René Michaux et Bernard Freyburger, en empruntant la forte descente du Chemin de Croix monumental réalisé par le céramiste Léon Elchinger, père de l’ancien Évêque de Strasbourg, Léon Arthur Elchinger. Nous savons que nous devrons refaire le chemin, le soir, en montant, pour terminer notre balade, et savourons d’autant plus la descente.

Direction Guevenhatten à travers les champs labourés, avec une première pause que Bernard qualifie de « pause banane » juste avant l’entrée du village et sa chapelle Sainte Appoline dont le vitrail central représente la sainte tenant la palme des martyrs et les tenailles de son supplice.

L’étape suivante nous mène à Saint-Cosme : son église, qu’il faut atteindre par un escalier étroit et pentu, était à l’origine une tour de défense construite sur ce promontoire de 387 mètres, dominant la plaine. Puis elle s’est transformée petit à petit en église, avec son cimetière séparant les tombes « normales » de celles « des pendus » destinées aux infidèles et non repentis !

Nous rejoignons Bellemagny, son monastère et ses sœurs que nous ne verrons pas car elles ont fêté la veille les vœux d’une des leurs et sont réunies ce jour.

Par contre, le maire du village, nous a réservé la salle communale, située juste en face du monastère, pour nous permettre de pique-niquer au sec et au chaud : merci à lui !

L’ambiance est très sympa, attisée par le muscat que Bernard verse dans nos verres …et que nous apprécions pour accompagner les repas tirés du sac. Gilbert fait circuler une petite prune « dont vous nous donnerez des nouvelles » pour terminer de faire monter l’ambiance et permettre à Évelyne de nous faire chanter à nouveau, une chanson composée par elle-même et Marie, ayant pour thème « les Alsaciens » et complétée par la mention des « Francs-Comtois ».

Il faut songer à prendre le chemin du retour, non sans oublier de donner un coup de balai pour laisser les lieux comme nous les avons trouvés, et nous filons en direction de Bretten, puis de la Croix de Saint-Éloi entourée de six magnifiques tilleuls de plus de 20 mètres de haut.

Nous longeons les bois dont les parterres sont tapissés d’anémones des bois, et arrivons à Sternenberg, village sans église, mais avec un Jardin des Souvenirs très original avec les noms des défunts gravés sur des cœurs suspendus à un arbre métallique.

Le chemin traverse maintenant les champs où les pieds de colza commencent de grandir avant de faire les fleurs jaunes si caractéristiques, avant de rejoindre Hecken et son oratoire rénové situé le long de la petite route, puis Gildwiller.

Ça y est, on remonte le Chemin de Croix, en soufflant un peu, ce qui nous permet d’admirer les stations, puis l’église du Mont, qui mérite bien son nom.

La légende dit que les habitants du village voulaient construire l’église dans le vallon, mais que par trois fois, au matin, les ouvriers retrouvaient leurs outils sur le Mont. Ils en ont conclu que c’était la volonté de Dieu et construisirent l’église sur le Mont.

 Cette église, visible depuis plusieurs kilomètres depuis la plaine, devint un lieu de pèlerinage, surtout après la mort de Saint-Morand qui y venait tous les vendredis pour s’y recueillir, avant de se désaltérer et se reposer à la source portant maintenant son nom, située à 300 mètres en contrebas de l’église.

Une statue de Saint-Morand se trouve sur les lieux de cette source.

S’en suit, entre nous, un petit concours de vitesse pour remonter la pente qui rejoint la source au chemin, concours largement gagné par Hippy, le chien de Liliane et Jean Jacques, avant de nous séparer après 19 km de marche, de bavardages, et de joie partagée

Photos : Danielle Brun-Vaunier, Claude Haterrer, René Michaux, Michel Perceau, Jean-François Vitrey
Texte : Claude Hatterer, président des Amis de Saint-Jacques en Alsace


Bonus photos

Cette publication a un commentaire

  1. BOURDON Patricia

    Notre très chouette président alsacien fait de très chouettes articles merci à lui et merci pour les belles photos …
    Merci à vous tous.
    Patricia

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