De Pennesières à Fondremand – septembre 2022

Seize personnes ont rallié le lieu de rendez- vous, le cimetière de Pennesières.

Il est classé monument historique car il est parfaitement rond, le seul en Bourgogne Franche comté. Il y en a seulement 3 en France . Sa construction date de 1808, l’architecte est René Attiret, mais pourquoi cette forme ? Là seules les hypothèses existent. Serait-il positionné sur une ancienne mare ?

Nous lui tournons le dos pour prendre la direction de Courboux dès le bas du village. Nous ralentissons le train mené par la tête du groupe pour profiter du paysage du fond du vert vallon.

Un noyer déraciné nous interpelle. Antoine nous révèle l’utilisation de la souche de cette essence au veinage très fin pour fabriquer des crosses de fusil.
La fontaine-lavoir nous renseigne sur l’organisation des différents bassins de distribution de l’eau, pour les animaux et les humains.

Vallée verdoyante, dont le vallon débute par la Font de Courboux, une source de type vauclusienne. C’est une exsurgence, l’eau souterraine remonte par un puits de 12 m de profondeur pour s’écouler dans le vallon et rejoindre la Quenoche, affluent de l’Ognon.

Traversée du joli hameau de Courboux, Nicole reconnait l’ancien parcours du Chemin de Compostelle modifié pour la sécurité des pèlerins au regret de habitants.

Le parcours de ce jour nous amène au-dessus de ce hameau, essentiellement boisé par diverses essences qui ne semblent pas avoir souffert de la sécheresse. Les zones agricoles sont vastes et profitent de l’abri de ces forêts.
La lumière du soleil joue avec ses rayons entre les arbres, cela ravit nos regards. Pas âme qui vive dans ces bois, juste au loin des aboiements qui nous rappellent que les chasseurs partagent le bois. Danielle a mis un gilet jaune, pas de risque, pour le groupe !

Les zones traversées sont diverses : forêt en régénération, en exploitation, puis une sente parfois barrée par des branches en travers. Puis après plusieurs kilomètres, nous débouchons du bois sur un chemin blanc qui nous amènera à Fondremand, cité médiévale. Nous ne manquons pas d’admirer « la maison faite de piles de bois », le nombre de stères présents, si bien empilés et si loin du village nous interpelle.

Véronique continue d’herboriser, nous arrivons en vue des maisons de cette Petite Cité de Caractère, lieu de journées artisanales réputées tous les deux ans au mois de juillet.

Il est 12h45, nous rejoignons la source de la Romaine, au pied du donjon pour sortir les pique-niques.
Tout le monde a faim ! L’apéritif gorgé de soleil, le Samos, est servi par Alain. Christine, vient arroser notre casse-croute d’un vin de Compostelle. Les gâteaux divers maison ou non sont posés sur une ribe qui nous sert de table.
Nous pensons qu’elle provient de l’huilerie-moulin située à proximité. Depuis 2017, ce site datant de plus de huit siècles est fermé à la visite. Cette ancienne huilerie de noix a été inscrite au titre des monuments historiques depuis 1997. Un projet de restaurant gastronomique est en cours dans ces locaux qui appartiennent désormais à la communauté de communes du Pays Riolais.

La Romaine sourd au niveau du lavoir et après un parcours de 25km se jette dans la Saône près de Vellexon.
Sa source a été aménagée en lavoir dès 1584, puis a été reconstruite en 1831-1832 par l’architecte Duret avec aménagement d’un bassin.


Le donjon carré dominant a été construit au début du 12ème siècle, c’est le vestige du château médiéval des Comtes de Bourgogne. Cet habitat est privé. Nous parcourons les rues du village en constatant la richesse et l’ancienneté de son habitat : baies à meneaux, gargouilles, tourelles et décors d’inspiration Renaissance. Fondremand était déjà habité durant l’époque gallo-romaine, ses cours d’eau ont favorisé l’essor d’une activité artisanale.
Une brève incursion dans la cour du Château nous permet d’admirer le panorama depuis cet éperon rocher, nous sommes invités par le propriétaire à ne prendre aucune photo et à quitter les lieux, réservés à la visite payante lors de ces journées du patrimoine…

Le retour se fait par la route, sur une partie de l’itinéraire du Chemin de Compostelle, à l’inverse. Le « Chêne bénit » nous accueille pour une pause ombragée.

« Bénit » ou «  béni «  nous connaissons le pourquoi de cette différence d’orthographe grâce à René. Mais l’origine de la vierge du Chêne bénit restera inconnue, … aucune information trouvée.
Antoine, nous apprend à évaluer l’âge approximatif des arbres avec une souche témoin à proximité.


Le retour se fait par un chemin herbeux et boisé pour arriver près du cimetière, où nous fixons cette journée par une photo de groupe sous les tilleuls d’entrée.


Chacun dit le plaisir d’avoir partagé quelques heures de balade sous une température idéale dans une nature qui semble privilégiée des conditions climatiques récentes.
Ce fut une promenade bucolique au fil de la nature et de villages restés authentiques et dont les particularités conservent leurs mystères.

Texte : Danielle Brun-Vaunier
Photos : Danielle, Nicole et René


Bonus photos

Cette publication a un commentaire

  1. Humbert

    Belles photos et très beau commentaire. Bravo

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