La nature s’invite

Premier chapitre du jour, la Nature.

Nadine la Toulousaine  nous offre une citation de Saint François de Sales :

« Il faut fleurir là où nous sommes plantés »

tout en complétant qu’« Internet nous permet un « là  » spatialement très élargi. Pensée, parole, acte  fleurissent  de ci de là,  ainsi je reçois chaque jour une fleur épistolaire af-ccc, merci jardiniers-res – #JaimeLesFleurs 💐». 

Elle sera donc heureuse, comme nombre d’entre vous, d’apprendre le nom de la plante dont vous avez reçu la photo hier.

Jean-Pierre Couchot penche  pour « un oxalis oregana » mais Annie Carisey  annonce : « ces superbes fleurs sont des oxalis, ou oseille des bois. J’en ai pris plusieurs en photo sur le chemin de Compostelle…C’est tellement joli ».

Eric Chambard a fait «des recherches sur internet…. Il semblerait que ce soit une Oxalis des bois (Oxalis Acetosella) appelée aussi Pain de coucou ou Oseille des bois ».

Patricia Bourdon est également « allée voir sur le Net car j’en ai plein mon parterre de fleurs,  elle faisait partie des graines à semer mélangées. C’est un faux trèfle ».

Jacques Sutter  explique : « c’est une des nombreuses variétés d’oxalis. On en trouve également de couleur jaune dans les jardins. La feuille ressemble à celle du trèfle. On l’appelle aussi  le faux trèfle à quatre feuilles ». Jacques Dato confirme : « le biotope dans lequel elles poussent peut nuancer feuilles et fleurs ».

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Michel Bonfante, lui, s’interroge sur la précocité de leur floraison actuelle : « Oxalis Acetosella (Oxalidacées), pétales blancs à veines violette. Elles sont très belles en ce moment, la chaleur, les pluies ?? ».

Il nous offre aussi une photo  : « c’est presque comme chez moi  !».

Antoine Robin (des Bois !!!) nous donne en prime des conseils d’utilisation : « C’est l’oxalis acetosela, petite plante commune des sous-bois et très fréquente dans les hêtraies. Elle a une particularité, c’est son  ‘acidité’  car vous pouvez la mettre en bouche (sans craindre le covid19), elle n’est pas toxique. On peut utiliser son principe actif pour blanchir le linge … ».

Martine Michaux a également reconnu l’Oxalis petite oseille et nous en adresse une fiche de présentation (Guide des fleurs sauvages, Aichele/Schwegler, Editions Hatier). 

Martine nous conseille aussi, pour clore ce chapitre Nature : « Un petit tour en forêt pour apprendre à reconnaitre les oiseaux et leurs chants, cela fait du bien ».


Deuxième chapitre : restons chez nous ! 

Philippe Roy est sensible à la vidéo ci-dessous circulant actuellement sur les réseaux sociaux, réalisée par des internes qui nous enjoignent à rester chez nous au sens strict. Même envoi par Madeleine Griselin qui commente : « Facile à dire pour moi qui ai mesuré hier que j’avais un périmètre de clôture de jardin de … 500 m. Donc confinement agréable pour quelqu’un qui aime la marche. Je pense à tous ceux qui sont en appartement ».

et ci-dessous, la cinquième étape de notre feuilleton quotidien « Péleriner confinés » par Denise Péricard-Méa

Nicole 


Péleriner confiné, étape n° 5

Avant saint Roch, saint Jacques guérit de la peste

Main de saint Jacques Reading (cl. association anglaise)

La Vie de saint Jacques de Tarentaise, datable des XIIe ou XIIIe siècle, raconte comment le saint a délivré par sa « pure prière » les îles de Lérins du « dragon pestifère ». Il a continué à exercer cette fonction, même concurrencé par saint Roch qui est allé jusqu’à lui emprunter son costume. Il était fréquent que des fidèles changent de protecteur, certains allant jusqu’à changer le nom de leur village de Saint-Jacques en Saint-Roch !
A l’inverse, les habitants de Locquirec (Finistère) ont changé de patron, troquant leur « bien vieux Kirec pour saint Jacques » qui, disent-ils, leur est arrivé au port dans une barque de pierre !
A l’abbaye de Reading en Angleterre, au XIIe siècle, la relique d’une main de saint Jacques (image ci-dessus) guérit les épidémies de peste. Le miracle IV raconte que, en un an à peine, treize moines de l’abbaye ayant succombé, les survivants décidèrent d’agir. Ils convoquent le peuple à l’église afin qu’il chante des litanies et suivent une grande procession. « Les malades furent portés dans les rues afin qu’ils puissent lever les yeux sur le reliquaire qui contenait la main sacrée et être délivrés de leurs maux. Le même jour et à la même heure, l’épidémie cessa, la douleur du peuple fut dissipée et la colère de Dieu apaisée ».
Le miracle XIV relate une autre épidémie à Bucklebury et dans les villages alentour. L’abbé de Reading vint sur place célébrer une messe en l’honneur du bienheureux Jacques après laquelle il bénit une grande quantité d’eau dans laquelle il plongea le reliquaire contenant la main sacrée. Ensuite, avec cette main de l’apôtre tenue en l’air il monta sur une éminence d’où il bénit la région et donna des instructions pour qu’on asperge d’eau sainte chacune des maisons, ce qui fut fait, et l’épidémie cessa instantanément.
Bien plus tard, lorsque la peste noire répéta périodiquement ses ravages, on invoquait systématiquement saint Jacques.
Dans les cas d’urgence, les multiples reliques de saint Jacques étaient tout aussi efficaces que celles de Compostelle (même si, on le verra, cela n’empêche pas d’y envoyer quelques émissaires). Un texte de 1025 affirme déjà que « cette piété divine n’opère pas seulement dans le lieu qui doit être révéré en toute dévotion [Compostelle] mais aussi dans tous les lieux consacrés au nom du saint. Il existe ainsi, en Normandie, une église consacrée à sa mémoire [Saint-James-sur-Beuvron] dans laquelle sont vénérées ses reliques très précieuses, où se produisent quotidiennement de nombreux miracles ».

Pour en savoir plus sur les miracles de saint Jacques, vous trouverez sous ce lien les récits des 27 miracles attribués à l’intervention de saint Jacques par l’action de sa main conservée à Reading.

Denise Péricard-Méa
demain, la suite : De processions en pèlerinages contre la peste
retour à la première étape : Jérôme Münzer part précipitamment de Nüremberg

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