Sur le chemin de Compostelle, de Villersexel à Vallerois-le-Bois – avril 2022

Cette randonnée à la découverte du patrimoine local coorganisée avec les Amis du prieuré de Marast, reportée deux fois, nous avions hâte de la concrétiser. Malgré une date peu aisée à trouver dans le contexte des élections et fête de Pâques, ce sont trente personnes venues de tous horizons qui ont rallié le lieu de rendez-vous, rue de la forge à Villersexel, pour emprunter le Chemin de Compostelle !

Alain, responsable des Amis du prieuré, s’assure que chacun aura une place dans un véhicule pour le retour depuis Vallerois. Danielle donne le La de départ !

Le rythme de départ est assez soutenu jusqu’à Moimay, où la fontaine lavoir de l’architecte Fournier datant de 1912, n’a pas eu beaucoup de regard.


Marie Laure a usé de toute sa voix persuasive pour freiner le train de la marche au niveau de la maison du 18ème qui elle, a tous les regards au vu de son emplacement favorable au centre de Moimay.

Nous apercevons le village de Marast et le bâtiment du prieuré lové dans la verdure, où nous sommes attendus pour une pause.

Le programme culturel de l’année 2022, affiché, est dense et varié.

Nous croisons un couple de pèlerins allemands, venant de la région de Munich, à la sortie du prieuré. Ils acceptent gentiment de poser, avant de reprendre la rue de Compostelle. Ils n’échapperont pas au comptage car Marast est le village qui fournit les statistiques officielles à l’association.

Au prieuré, joyau local, café et gâteaux nous ravissent. Un chant orthodoxe est entonné de façon spontanée par trois émules de la Cantarelle !
L’espace Compostelle, créé par un ‘artiste’ de l’association des amis du prieuré a tout l’intérêt des pèlerins et des randonneurs. La maquette situe Marast sur le chemin, et permet d’appréhender la distance restant à parcourir, quelque 2 050 km !

Nous regardons une vidéo récente qui narre l’instauration et la vie du prieuré au fil des siècles. Les images reconstituées en 3D permettent d’imaginer le rayonnement de cet établissement monastique.
C’est le pape Calixte II en 1123, qui a validé la décision d’installation des moines de Chaumousey sur un territoire appartenant au Comte de Montbéliard et à Thiebaud de Rougemont.

Danielle en profite pour rappeler que ce pape, né à Quingey, est à l’origine des années saintes compostelanes. 2021 fut célébrée, elle est prorogée en 2022.

A ce titre, l’Association Franc Comtoise du Chemin de Compostelle organise une randonnée le 9 octobre de Brans au sanctuaire du Mont Roland. 

Nous reprenons le chemin par la rue de Compostelle ; c’est là que les pèlerins sont vus et comptés en toute discrétion.
Il en a été pour Bastian, que nous trouvons installé dans la maison des chasseurs à l’orée du bois. C’est un « récidiviste » du Chemin, il est déjà passé en 2020.


Nous traversons la forêt des Grands Bois par chemins et sentiers. Après 3 km et peu de dénivelé nous arrivons au hameau des Patey.

La pluie et le vent nous obligent cette fois à mettre les pélerines, après la traversée de la départementale, il reste encore quelques 4 km pour rejoindre le château que nous voyons au loin.

Danielle mentionne le Café brocante de Baslières, pause agréable pour les randonneurs.
Nous voilà dans la cour du Château de Valleroy. Monsieur Borsotti, nous souhaite la bienvenue. Il est lui-même pèlerin avec son épouse. Aussi, ont-ils à cœur de laisser la cour du château à disposition des pèlerins. Il nous convie à rejoindre la salle du donjon, préparée par les responsables des Amis du Prieuré,  les tables nappées et un feu bien agréable nous attendent.

Les sourires reviennent, les langues se délient devant les bouteilles de vin et l’apéritif maison.


A l’issue de la pause casse-croûte, nos hôtes nous invitent à les suivre à la découverte de leur demeure.

Ce château du 13ème siècle a évolué au fil des siècles tant au niveau de sa construction que de sa destination. C’est un château « vivant » comme nos guides tiennent à nous le dire. Ce château fort devient une demeure seigneuriale puis subit le sort des biens Nationaux en devenant… une exploitation agricole.
Puis au 20ème siècle, l’esprit de préservation du patrimoine a permis à son propriétaire de l’époque, Monsieur Pierre Jouffroy, d’obtenir son classement au titre des monuments historiques.

Cette demeure historique a fait depuis 1990 l’objet de nombreux travaux d’importance par les propriétaires actuels, en adéquation avec son histoire.

Après avoir écouté nos hôtes avec intérêt, au fil des salles et progression de niveau en niveau, nous découvrons une barrière en pierre calcaire qui provient de l’église St Jacques de la Boucherie à Paris, dont il ne reste aujourd’hui que le clocher, la Tour St Jacques.


Nous découvrons le village de Vallerois et son clocher en tuiles vernissées depuis le plus haute salle du grand Donjon. La charpente, faite d’essences tout à fait locales, est photographiée sous tous les angles !

Pour poursuivre cette mission de restauration de ce patrimoine, doublé de la volonté de le présenter dans son état originel, des visites sont organisées aux fins de découverte et de poursuite de la mise en valeur.

Nos hôtes nous raccompagnent à la porterie, nous les remercions vivement de leur accueil, de cette présentation et mise en valeur de notre patrimoine commun.

La forte pluie nous pousse à se répartir rapidement dans les voitures pour rallier Villersexel. Puis, nous nous saluons. Chacun est ravi, en espérant réitérer une nouvelle randonnée à la découverte du patrimoine local.

Ci-dessous, en téléchargement, l’histoire du Château de Vallerois au fil des siècles telle qu’elle nous a été narrée.

Texte : Danielle Brun-Vaunier
Photos : Nicole Blivet, Danielle Brun-Vaunier



Bonus photos

Cette publication a un commentaire

  1. Vaufrey Jean et Josette

    Cette journée de marche du 24 avril 2022 jusqu’au château de Vallerois s’est très bien passée . Bonne ambiance sur les petits sentiers ds le bois des pateys après Marast . Après avoir enfilé nos pèlerines cause à une petite pluie qui ns a accompagnés jusqu’au Château et bel accueil de Mr BORSOTTI et son fils qui nous a guidé dans toutes les pièces . C’était très intéressant ! Ils méritent tous les encouragements.
    Jean Josette

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