Chemins partagés 2023 – 02

Dans cette deuxième lettre de l’année, il est fait appel à votre générosité.
Nous en saurons ensuite un peu plus sur Soulages et les vitraux de Conques et terminerons par une pensée pour Léonard de l’Hospitalité d’Estaing.


Le couvent de Bellemagny a besoin de votre aide

Danielle, la présidente, nous transmet le message ci-dessous :

Je ne peux initier cette demande sans expliquer à minima l’histoire de ce lieu devenu un accueil de pèlerins du Chemin de Compostelle.

La congrégation féminine de Bellemagny (68) a été fondée par l’Abbé Joseph Aloyse Faller, curé de la paroisse St Cosme, cela à compter de 1851. La communauté est vouée à l’adoration perpétuelle et à la réparation selon la règle de St Benoît.
Une chapelle et les bâtiments forment un ensemble imposant dans la commune de Bellemagny, dans un cadre bucolique propice au repos.
Les sœurs bénédictines adoratrices occupent ces locaux depuis 1956. Actuellement, la communauté des 14 sœurs, dont beaucoup d’origine malgache, et leur prieure, Mère Mirjam, accueillent les pèlerins et vivent à la cadence de leur passage. C’est une halte très prisée. Près de 200 pèlerins annuellement passent là une nuit ou deux… fascinés par le silence et la paix des lieux.
Cet hébergement est le dernier du chemin alsacien et le premier du chemin franc-comtois. Nous avons inauguré cette « jonction » le 15 août 2019, avec les Amis de St Jacques en Alsace. Une plaque illustratrice a été apposée.

Les locaux devenus vétustes doivent être réhabilités, afin de pouvoir maintenir un niveau de confort et de sécurité indispensables.
Les amis du couvent de Bellemagny sont le support de ces travaux, ils sont le relais des associations jacquaires. Les associations connaissaient la situation et cherchaient une solution pour arriver à rénover dans un premier temps 15 chambres.
Les travaux de mise aux normes et de rénovation sont confiés à un maître d’œuvre.
Leur financement ne peut s’exonérer d’un prêt et de dons qui viendront compléter le financement.

Aussi, un appel aux dons est fait par le président des Amis de st Jacques en Alsace, Claude Hatterer. Votre association, l’AF-CCC, s’associe à cette démarche. Je relaie ce jour l’appel aux dons de Claude :

« Les sœurs, avec mon appui et celui d’une équipe déterminée de volontaires, ont donc entrepris de faire rénover 10 chambres et dortoirs permettant d’accueillir 38 personnes, avec des équipements sanitaires et pour personnes à mobilité réduite.
Vous pouvez envoyer votre don par chèque au Couvent de Bellemagny – 68210 – Bellemagny, ou par virement sur le compte dont je vous joins le RIB ici.
Le don que vous ferez directement sur le compte du couvent sera déductible de vos revenus. En effet, en contrepartie de votre don, vous recevrez un reçu fiscal permettant la déduction de cette somme suivant la législation fiscale. Le couvent est habilité à établir des reçus fiscaux. Mentionner votre adresse postale pour réception du reçu.
L’adresse mail du couvent pour information est : prieure.bellemagny@wanadoo.fr

Danielle précise qu’elle se tient à votre disposition pour toutes précisions complémentaires au 06 42 41 39 85.

Lors des portes ouvertes du couvent, dimanche 9 juillet 2023, vous pourrez visiter les locaux. Et aussi participer au traditionnel repas malgache ! En musique 🎶 !


Appel à permanenciers au Puy-en-Velay

Danielle, la présidente, signale que

l’ouverture des inscriptions pour la permanence du Puy en Velay est faite. Le lieu d’hébergement a changé mais le souci du confort des permanenciers étant présent, j’imagine que nous aurons autant de confort qu’au 25 rue des Tables. Les modalités sont toujours les mêmes : transmission de votre fiche d’inscription pour aval et signature par moi-même.
Merci de votre intérêt pour cette permanence fédérale si importante pour tous les pèlerins, de passage, de retour ou pour semer « une graine de Compostelle ».

L’an passé, Danielle et deux adhérents, Alain et Jean-François, avaient participé à la permanence.

Voici la lettre reçue de Jean-Pierre Villon, vice-président de Compostelle-France :

J’ai le plaisir de vous annoncer que les inscriptions sont ouvertes pour la permanence de l’Espace Compostelle-France au Puy-en-Velay.
La première semaine de permanence débutera le 4 mai et la dernière s’achèvera le 4 octobre.
Mais tout d’abord deux informations importantes.
La première, notre local du Puy-en-Velay s’appelle à présent « Espace Compostelle-France », l’ancien nom « Espace Europa Compostela » a été attribué à la nouvelle entité de L’Union Jacquaire Européenne, « Europa Compostela » qui sera officiellement créée cette année, Compostelle-France en est co-fondatrice.
La deuxième, c’est le déménagement du 25, rue des Tables où étaient hébergés les permanenciers. Nous avons été contraints de partir, l’appartement étant mis en vente à court terme. Une opportunité s’est présentée à nous pour un appartement à 300 mètres du local, rue Grangevieille et qui correspondait à nos critères de recherche. Dans notre prochaine lettre d’info qui vous sera transmise très prochainement, il y a un dossier « Spécial Le Puy-en-Velay » où vous trouverez plus de détails sur ce déménagement.

Comme je l’avais évoqué lors de notre dernière Assemblée Générale à Arras, j’ai fait le constat que seulement 15 Associations sur 51 ont été représentées au Puy en 2022, c’est mieux qu’en 2021 avec 9 Associations, mais pas encore assez, c’est pourquoi j’aimerais que vous soyez plus largement présents à la permanence (…) Tenir la permanence ne nécessite aucune compétence particulière, je le rappelle. Seule obligation : avoir fait tout ou partie du Chemin pour être à même de pouvoir renseigner les visiteurs sur les Chemins de Compostelle.

Les permanences sont assurées par des membres de nos Associations adhérentes. Leur mission est d’accueillir les pèlerins de passage, ou de simples curieux ayant envie d’en savoir plus sur les Chemins de France et d’Europe qui mènent à Santiago. Mais aussi les actions menées par Compostelle-France et nos Associations, ou tout simplement un moment d’échange et de partage, de récits de voyage sur les Chemins.

Les permanenciers ont aussi vocation à renseigner les visiteurs qui s’intéressent aux Chemins de Saint Jacques de Compostelle. Ils renseignent également sur les Associations qui animent et font vivre les Chemins.


Pierre Soulages et les vitraux de Conques

Pierre Soulages s’en est allé à l’âge de 102 ans en octobre dernier. Pèlerins et visiteurs passés par le village aveyronnais de Conques sont nombreux à avoir été étonnés, ou à avoir admiré les vitraux qu’il a créés pour l’abbatiale.

Dès le début, je n’ai été animé que par la volonté de servir cette architecture telle qu’elle est parvenue jusqu’à nous, en respectant la pureté des lignes et des proportions, les modulations des tons de la pierre, l’ordonnance de la lumière, la vie d’un espace si particulier. Loin de tout Moyen Âge reconstitué, imité ou rêvé, j’ai cherché, avec des technologies de notre époque, un produit verrier en accord avec l’identité de cette architecture sacrée du XIe siècle et de ses pouvoirs d’émotion artistique.

Pierre Soulages

Vous voulez en savoir plus sur Soulages et sur ces vitraux ? Philippe Demarque nous livre un résumé de la démarche et de l’œuvre de l’artiste.


Une pensée pour Léonard, de l’Hospitalité Saint-Jacques à Estaing

Léonard Tandeau de Marsac est décédé le 14 janvier dernier. Les pèlerins ayant fait étape chez lui et Elisabeth, à Estaing, sur la voie du Puy, gardent tous un souvenir vif de l’accueil qu’ils ont reçu dans la maison qu’ils avaient ouverte en 1992.

Il me revient la soirée que Daniel et moi avions passée là, lors de notre premier chemin de Compostelle. Partis du Puy-en-Velay, débutants en marche à pied et en chemin de pèlerinage, ce fut le premier accueil religieux de notre aventure. Nous découvrîmes là le «donativo », participation libre aux frais. Grelottante de fatigue en arrivant dans la vieille maison, j’allais, sur les conseils de Léonard, me reposer et boire un Actimel. Selon lui, c’était un bon remède pour reprendre des forces. Son épouse, Elisabeth, demanda si nous avions du linge à laver. Elle s’en chargerait. Ce fut une soirée très gaie. La quinzaine de pèlerins présents, regroupés autour de la table commune, furent conviés à se présenter rapidement et à annoncer jusqu’où ils comptaient marcher. Après le bénédicité – une nouveauté pour nous – ce fut le partage d’une soupe et d’un repas simple. Léonard savait raconter. J’ai encore en tête l’histoire qu’il narra au sujet d’un couple qu’il avait reçu quelques jours plus tôt : la jeune femme avait fait étape chez lui l’année précédente. Ce même soir, un pèlerin était arrivé trempé par l’orage, choqué par la foudre qui avait abattu une vache devant lui. La foudre, chose fréquente dans la région, précisa notre hôte. De coup de foudre il fut encore question : les deux pèlerins étaient venus revoir Léonard et Elisabeth, dans ce lieu où avait débuté leur histoire d’amour, pour les informer de leur mariage. C’est ainsi que Daniel et moi apprîmes que le chemin de Compostelle est un chemin de rencontres, de Dieu, peut-être, mais pas seulement ! L’assemblée fut ensuite invitée à rejoindre Léonard et Elisabeth dans une pièce, à l’étage, où brillaient cierges et icônes. Je ne me souviens d’aucune des prières, mais de la voix d’Elisabeth, si pure. Le lendemain, elle nous rendit nos habits, tout propres, repassés et bien pliés. « Ne le dîtes à personne, nous ne le faisons que pour les pèlerins allant jusqu’à Compostelle », précisa-t-elle. C’est la seule fois de toutes nos marches compostellanes que nous avons revêtu des habits bien repassés ! C’était il y a vingt ans, en 2003.

Nicole


Bonne lecture (et à vos porte-monnaie et agendas…..)

Amitiés jacquaires,
Nicole 

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