Conférences de Madeleine Griselin,
“De Bonboillon (70) à Compostelle, pour le Bonheur et pour la Science”
- Vendredi 25 novembre à 20 h 30 à Rahon (39 – près de Dole), salle communale
Entrée 5 € au profit du Téléthon - Samedi 3 décembre à 16 h à Lure (70), Espace du Sapeur
Entrée libre et gratuite
Madeleine est invitée dans le cadre de l’exposition photographique annuelle du Centre de Ressources Photographie (CRP) de Lure dont le thème est, cette année : « Paysages »
Messe de la Saint-Jacques du 11 décembre, votre témoignage sera le bienvenu
Voici quelques précisions au sujet de la messe de clôture de l’année sainte le dimanche 11 décembre à la cathédrale de Belfort. Elle se tiendra à 10 h, sera célébrée par le Père Claude Glasson, qui a déjà assuré l’accueil francophone à Compostelle et par le prêtre de la paroisse.
Un témoignage serait bienvenu. Si vous êtes intéressé(e), prenez contact dès maintenant avec Elisabeth Relange qui se charge de la préparation de cette messe et avec Danielle la présidente (mails : erelange@orange.fr – danielle.brun-vaunier@orange.fr)
Jeu-concours de la FFRandonnée
Jusqu’au 30 novembre vous pouvez participer au jeu Mon GR® préféré.
De nombreux lots sont à gagner.
Pour jouer, rendez-vous sur le site : https://www.mongr.fr/
Sur le Camino Primitivo avec Alain Humbert
Alain a parcouru en octobre dernier le Camino Primitivo,
première et plus ancienne voie de pèlerinage pour rejoindre Santiago. C’est une variante du Camino del Norte qui relie Oviedo à Santiago en coupant les monts d’Asturies et en passant par Lugo.
Vous pouvez suivre sa marche au jour le jour, découvrir les paysages traversés, partager ses rencontres…..
sur son blog : https://camino-de-primitivo.blogspot.com/?m=1
Acteurs bien malgré eux sur une scène vivante – Pluie mécanique par Guy Diemunsch
Pour terminer notre lettre de ce jour, retrouvons Guy pour une anecdote de son premier chemin, parcouru il y a déjà une quinzaine d’années.
Venant de Aire sur Adour et allant à Pimbo, le chemin passe devant l’église de Sensacq ; le Béarn n’est pas très loin. À ce stade j’étais devenu familier de plusieurs personnes fréquemment rencontrées… Bizarrement les hommes s’appelaient tous Michel (belge, parisien, angevin, tullois…)
Le chemin s’engage à travers une succession de bosses et de creux où alternent pins, chênes et prés. De l’autre côté d’un ruisseau discret, il s’élargit, se redresse et parvient devant l’église de Sensacq où il y a foule à proximité de l’enceinte qui délimite le petit cimetière.
Je retrouve là, sacs à terre : Michel et sa femme ; les croqueurs d’oignons qui redémarrent et une petite boulotte d’une cinquantaine d’années – elle nous apprendra qu’elle vient de Côte d’Or – qui traîne un sac plus gros qu’elle. En m’arrêtant vers eux, je grossis le groupe d’une unité, bien content de trouver une occasion de benner la charge et me détendre un moment.
« Vous avez déjà vu l’église ? » Michel répond positivement et m’invite à y entrer, se chargeant de surveiller le barda orphelin.
Un peu plus tard, tout imprégné de la sérénité de l’endroit, je me replonge dans la réalité séculière en retrouvant mes acolytes, en conversation avec un paysan de la contrée. La bande de curieux est menée par Michel (le Belge), inspirée par les conditions d’existence des agriculteurs méridionaux. Je me mêle de temps en temps au colloque pour le côté esthétique du brassage des accents.
« Vous êtes frappés par la sécheresse par ici ?
– La sécheresse ? Ah ! S’il ne pleut pas dans les quinze jours, les réserves d’eau seront complètement asséchées et tant pis pour le maïs.
– C’est une plante très gourmande en eau…
– Très gourmande, mais changer de type de culture c’est changer nos traditions, et pour quoi planter d’autre ? Tiens ! Je viens justement pour mettre la pompe en marche ».
Sur ce dernier mot, il remonte dans sa vieille Peugeot, négocie un demi-tour et descend vers ses installations perdues dans la verdure. Pour prolonger cet instant de répit, je questionne Michel sur un détail qui me tient l’esprit en alerte…
À ce moment précis, une rafale de grosses gouttes mitraille la petite route et ceux qui stationnent, plantés au milieu de la chaussée. Le petit groupe éclate et se disperse vivement, mais l’avalanche change de cible, se déplaçant maintenant sur les tombes du cimetière avant de disparaître. Deux giclées plus tard, le cultivateur stoppe son véhicule à notre hauteur. Michel lui laisse à peine le temps de poser le pied au sol.
« Si vous voulez faire des économies d’eau, il faut tourner un peu le robinet, le jet dépasse sur la route.
– Vous risquez aussi de noyer les macchabées… »
Il se remet prestement au volant de la voiture qui tourne au point mort et dévale la côte. Pour superviser les résultats de sa manœuvre à l’écart des projections, nous reculons contre le talus du bas-côté opposé. Deux minutes plus tard, l’arc liquide revient, avec une courbe légèrement différente, nous éclabousser à nouveau, là où nous pensions avoir trouvé refuge.
« De l’autre côté le robinet ! » Cette fois, le paysan n’a même pas le temps de descendre qu’il repart pour la troisième fois. Lorsqu’il réapparaît, ses équipements semblent disciplinés.
Nicole
Communication AF-CCC