Chemins partagés 2025-05

C’est l’été, il fait chaud. Trop chaud ? 
Pourquoi ne pas rester tranquillement à l’ombre le temps de prendre connaissance de cette 5ème lettre 2025 des « chemins partagés » ?


Hommage à Charles Milhé 

L’af-ccc a tenu à honorer la mémoire de Charles Milhé, disparu en septembre dernier.
Charles a très largement participé à la création du chemin de Compostelle en Franche-Comté, à son balisage, son entretien, à l’élaboration et aux actualisations du guide de Compostelle jusqu’à Cluny et Vézelay …
Le 1er juin, une plaque rappelant sa passion du chemin a été posée sur un poteau de balisage à Brevilliers où il résidait. Les mots du maire, Michel Claudel, de Danielle, Madeleine, Nicole, Jean-François, Jacky… et le chant « Ultreïa » sont allés droit au cœur des filles de Charles et leur famille.


Participation de notre association aux « Grandes Heures Nature » à Besançon

L’AF-CCC était présent les 14 et 15 juin 2025 lors de cette manifestation qui a drainé de nombreux visiteurs. Nombreuses rencontres au stand de l’association pour renseigner plus particulièrement sur l’existence du chemin en Franche-Comté.
La carte IGN DES CHEMINS DE COMPOSTELLE est un bon support pour compléter les informations. Le stand, situé aux côtés de ceux de la GTJ et de la Francigena, a été tenu par Geneviève, Gabriel Joly, et moi-même durant la journée du samedi par une chaleur ! ….et bonne humeur !
Dimanche, fermeture du site à midi, liée aux prévisions météorologiques alarmistes sur des orages, ce qui n’a pas nécessité la venue du couple Besançon prévu pour l’après-midi.

Gérard Levaufre


Marche, culture et amitié de Tournus à Cluny – du 1er au 4 mai 2025

Au programme de ces journées organisées par notre association : découverte de la bretelle d’un chemin de Compostelle initiée par l’association des « Pèlerins 71 » en 2022, reliant deux villes marquées par l’histoire religieuse, Tournus et Cluny.

Le parking du Champ de Foire de Tournus sera notre point de rencontre durant tout le week-end.

Les Franc-comtois, conduits en minibus par Danielle et Nicole en voiture, y arrivent à 11 h 30 ce jeudi 1er mai. Un groupe important est là pour nous accueillir : les responsables des Pèlerins 71, Fabienne, Jean-Claude, Solange, Laurence la présidente qui ne pourra pas nous accompagner durant tout le week-end mais sera proche de nous par la pensée.

Danielle, la présidente comtoise, monte sur le banc pour se faire entendre. C’est bien évidemment remarqué par ceux qui ne la connaissent pas !

Nous faisons les présentations, les participants viennent aussi du Jura et de Saône-et-Loire. Nous nous rendons à la salle Saint-Joseph pour le repas livré par un traiteur. Martine et René, en marche sur le chemin de Compostelle en Sicile, nous souhaitent de loin un bon week-end.

En attendant l’ouverture, laborieuse, de la porte de l’Office de Tourisme, nous pouvons déjà admirer une exposition de métiers d’art du textile, dans « le cellier », galerie accolée à l’abbaye Saint-Philibert.

Nous faisons connaissance avec notre guide conférencière indépendante et passionnée, Sophie. Elle nous fait découvrir l’église abbatiale Saint-Philibert et sa très longue histoire mouvementée. Nous apprenons que Tournus s’est développée sur un castrum romain. Au IIème siècle, Saint-Valérien, venu pour évangéliser la Gaule, fut décapité sur ordre du gouverneur de Chalon-sur-Saône. C’est sur son tombeau que sont construits au IXème l’église et le monastère Saint-Philibert, les reliques du saint étant arrivées en 875 avec les moines de Noirmoutier fuyant les Vikings. Tournus devint alors un centre religieux important grâce à l’abbaye. Au fil des siècles, cette bourgade fut supplantée par Cluny. 

Nous suivons notre guide dans la ville de Tournus, sur les pas de Gerlannus, moine bâtisseur ou abbé de l’abbatiale. La ville a gardé son cachet médiéval au travers d’étroites ruelles, où subsistent nombre de bâtiments ou détails de style roman. L’église Sainte-Marie-Madeleine va rouvrir après travaux de consolidation.

En fin d’après-midi, nous découvrons nos chambrettes chez les sœurs de l’abbaye Venière. Après un repas à l’eau et les Complies pour les participants l’ayant souhaité, une tisane a couronné notre sobre soirée.

Danielle Vaunier et Nicole Blivet 


Asquins, nouvelle fiche « Patrimoine » 

A découvrir en cliquant sur les images ci-dessus.


Retrouvons maintenant Guy Diemunsch sur son parcours compostellan franco-belge….

5 – LA FRONTIÈRE

Oignies en Thiérache

Enfin une bonne nuit, pleine, sereine et reposante ; idéale pour affronter la canicule et un trajet respectable au cours duquel j’entrerai sur le territoire français.

Je ne suis pas particulièrement pressé de retrouver le pays, mais c’est souvent avec le souci d’éviter toutes tribulations inutiles que je recherche un parcours le plus direct possible, quitte à violer les recommandations du topoguide qui voudrait me balader et me montrer contre mon gré des lieux et sites… certainement dignes d’intérêt.

J’envisage donc de zapper Olloy sur Viroin – village pourtant qualifié de ‘‘joli’’ – en tirant tout droit (ou presque) à travers une vaste étendue boisée. Une route forestière devrait s’emmancher à la sortie du bourg ; soit à deux pas d’ici. C’est le patron de l’hôtel qui me renseigne au moment de régler mon séjour :

« Oui, le chemin que vous voulez prendre prolonge la rue qui passe devant l’hôtel, mais je doute que vous gagnerez beaucoup en passant par là. »

Tant pis, j’y vais ! Il est 8 h quand je quitte le ‘‘Petit Mesnil’’ ce vendredi 19 juillet. J’abandonne très vite les balises GR qui ne m’accompagnent que sur les premiers hectomètres d’une rampe qui s’élance vers une ligne d’arbres courant en continu et occultant l’horizon.

Ma voie s’avance, solide, belle et bonne en pénétrant sous le couvert. Adieu les balises bien connues, mais elles ne me manquent pas car la largeur de ce chemin blanc ne laisse pas proie au doute et j’ai la certitude de ne pas m’embarquer à la légère sur un ‘‘baise-couillons’’ qui s’étiolerait jusqu’à s’évanouir au cœur d’un ‘‘no man’s land’’ inextricable.

Des signes de balisage divers montrent que cette voie est connue des randonneurs en vadrouille ; alors méfiance ! Je dois veiller à garder le cap.

La nuit de repos m’a réellement fait du bien, je le sens dans le rythme des deux premiers kilomètres de grimpette. Aucune douleur pour cette entame du troisième jour de marche ; bon pied, bon dos et disparue, cette douleur cuisante et persistante à l’épaule qui m’a accompagné une bonne partie de la journée d’hier ; merci ‘‘Doliprane’’.

Le chemin s’étire à travers une forêt méthodiquement entretenue. Les hêtraies succèdent aux chênaies, structuration qui révèle la maîtrise des techniciens forestiers belges. Propres et nettes sont les parcelles qu’un liseré de fougères en bordure de voie est seul autorisé à divertir la rigueur des pratiques rationnelles. Par endroits, les feuillus laissent la place aux résineux, pins et épicéas.

Conséquence dérangeante, les hôtes traditionnels des forêts désertent ce type de futaies sophistiquées exploitées pour le seul commerce du bois. Pour preuve, la seule bestiole rencontrée est une chétive reinette qui se réfugie vite dans une touffe d’herbe protectrice. Pour ce qui est des végétaux, ce n’est pas mieux ; de temps à autre se révèle l’odeur de chair en décomposition bien caractéristique signalant la proximité d’un champignon : le satyre puant (phallus impudique). Rien d’autre à signaler, sinon les mouches que ce curieux cryptogame attire …


Pour terminer, voici ci-dessous et en téléchargement le bulletin « Échos de la Via Senonensis » réalisé par l’association des Pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle Paris-Sens-Vézelay.


Bonne lecture,
Amitiés jacquaires,

Nicole
Communication af-ccc

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