Delle


Delle, frontière avec la Suisse, est la 2ème ville du Territoire-de-Belfort avec près de 6000 habitants.
Une gare assure un accès rapide à la gare TGV de Belfort-Montbéliard, à la ville de Belfort, et aux agglomérations suisses (Porrentruy, Delémont); un service de bus vient compléter l'offre de mobilité.
La ville est pourvue de plusieurs supermarchés. L'emploi est assuré localement par des entreprises industrielles, que complètent des usines suisses horlogères à proximité de la frontière ou les bassins d'emploi de Montbéliard (construction automobile avec Stellantis, anciennement nommée Peugeot) et Belfort (ferroviaire et énergie avec Alstom).

Le chemin de Compostelle venant de Réchésy descend dans la ville après la traversée de la voie ferrée. Les commerces sont principalement à droite et à gauche du rond point; en allant tout droit on suivra le chemin vers la vieille ville (traversée de la rivière Allaine, puis passage à côté de la Maison Feltin et de la Maison des Cariatides), puis poursuite du chemin par la Rue de la Paix jusqu'à la forêt en direction de Fesche-le-Châtel. Un guide pour smartphone a été enregistré sur l'appli izitravel avec des commentaires géolocalisés décrivant le Vieux Delle.

Delle et son histoire

source: Michel Colney, historien

Delle existait déjà à l'époque gallo-romaine sous la forme de plusieurs exploitations agricoles du Ier et au IIème siècle de part et d'autre de l'Allaine, le long de la grand voie impériale Besançon-Kembs.
Avant le Ve siècle, un bourg s'est formé sur la rive gauche. En 736, le comte d'Alsace, propriétaire des lieux, le donna à l'abbaye bénédictine de Murbach qui le conserva jusqu'en 1231.
La ville fut ensuite confiée au fils de l'empereur d'Autriche Frédéric II à la condition qu'elle soit fortifiée, ce qui en fait désormais le chef-lieu d'une seigneurie dépendant des terres d'Alsace. Elle obtint en 1358 des libertés, notamment celle de se gouverner par elle-même par l'élection d'un groupe de cinq bourgeois.
En juillet 1636, Delle devint française lors de la conquête de la région par les troupes de Louis XIII.
Donnée en 1659 au Cardinal de Mazarin, elle resta un bien seigneurial jusqu'à la révolution puis fut promue chef-lieu d'un canton du département du Haut-Rhin.
Enfin, en 1871 elle se détacha de l'Alsace avec une centaine d'autres localités pour former le Territoire de Belfort. Aujourd'hui deuxième ville du département et chef-lieu de canton, elle est le siège de la Communauté de Communes du Sud Territoire depuis 2015. Elle détient au titre des villes et villages fleuris, une distinction de trois fleurs et au niveau commercial, deux sourires.

Texte : Pierre Péquignot, photo : René Michaux